l'inconscient supprime t'il la liberté humaine ? (2)

Je vous propose un autre corrigé, sans référence à Freud, puisqu'on est pas obligé de sauter à pieds joints dans Freud dès qu'on voit le mot "inconscient".

 problématique très différente et donc plan très différent

Problème : 

raisonnement 1 :  L'inconscient est l'ensemble des réalités qui échappent à la conscience. Comment pourrait-je contrôler ce qui m'échappe ? Une pulsion, une émotion, une habitude,un préjugé,  si ces réalités peuvent ne pas être conscientes, alors je ne suis pas libre, à l'origine de mon acte, par une décision consciente. Il semble donc bien que l'inconscient supprime ma liberté.


POURTANT


raisonnement 2 : Ce qui m'échappe pourrait bien être une force, un moteur pour ma liberté. Le geste mille fois répétés, devenu inconscient, libère ma conscience pour autre chose : c'est ainsi que le musicien ou le danseur peuvent improviser librement. De même nos désirs sont une force inconsciente qui pourraient bien être ce par quoi nous pouvons nous libérer de ce qui nous opprime.



PLAN :


I) l'inconscient supprime le libre arbitre

II) Mais la liberté n'est pas forcément le libre arbitre

III) Non, l'idée d'inconscient ne supprime pas la liberté humaine : penser la liberté non pas malgré ou contre l'inconscient, mais PAR l'inconscient

référence : l'inconscient des femmes américaines dans l'entre deux guerres est manipulé par la propagande publicitaire. Le désir d'égalité et de liberté est canalisé vers la cigarette : ici, il y a renversement de la perspective habituelle, héritée de Freud (on est esclave de son inconscient, il faut s'en libérer) : l'inconscient est esclave d'une force extérieure (ici la machine capitaliste qui veut doubler son chiffre d'affaires en faisant fumer les femmes), il faut non pas se libérer de l'inconscient, mais libérer l'inconscient lui même, force de perturbation de l'ordre établi (sexiste et patriarcal)

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