L'obéissance comme refus de penser

 Je vous envoie un extrait d'un film consacré à un épisode de le vie de la philosophe Hannah Arendt. En voici le synopsis (Wikipédia) :

 1961. Hannah Arendt est une philosophe américaine respectée. Juive et d'origine allemande, elle a fui l'Allemagne nazie en 1933. À sa demande, elle est envoyée à Jérusalem par le New Yorker pour assister au procès d'Adolf Eichmann, criminel de guerre nazi responsable de la déportation de millions de Juifs. Sa lecture du procès, des motivations et de la personnalité d'Eichmann, sa mise en lumière de la collaboration des Judenräte avec les nazis lui attirent de vives réprobations et des manifestations d'inimitié non seulement parmi les rescapés de la Shoah, mais aussi parmi ses proches. Kurt Blumenfeld et Hans Jonas lui reprochent notamment son arrogance et une absence d'émotions. Malgré la clarté et la réaffirmation des nuances de sa réflexion — elle dit vouloir d'une part tenter de réconcilier la banalité de la personne d'Eichmann et l'ampleur de ses crimes, et d'autre part imaginer l'existence d'une troisième voie possible entre la collaboration et la résistance pour les Judenräte —, l’exigence de sa pensée se heurte à l'incompréhension de beaucoup et entraîne son isolement. 

Dans cet extrait, Arendt affirme bien que l'obéissance n'est pas une valeur en soi, elle peut être le symptôme d'une refus de penser. C'est ce refus de penser qui est bien à l'origine des crimes d'Eichmann.

 

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