Bonjour à toustes !
J'espère que vous avez passé de bonnes vacances !
On continue
cette semaine le cours sur la vérité commencé avant les vacances. Vous
pouvez vous rafraîchir un peu la mémoire en revoyant la vidéo sur la
philosophie sceptique. C'est vraiment une base qu'il faut bien bien
assimiler pour suivre le cours. Ensuite, je vous avais demandé de
réfléchir un peu à la valeur des arguments utilisés par les philosophes
sceptiques pour dire que la vérité n'existe pas.
Pour aujourd'hui, je vous demande de lire la synthèse que je vous envoie sur ce point, et de prendre des notes :
argument n° 1 , l'argument des désaccords :
le phénomène du désaccord peut signifier, en effet, qu''on ne peut pas
atteindre la vérité, mais encore faut-il préciser dans quel domaine on
se situe. Dans le domaine moral, politique, effectivement il n' y a
peut-être pas de vérité: pas de vérité pour savoir vraiment ce qui est
bien ou mal, juste ou injuste. cf phrase de Spinoza : " nous estimons
bon ce que nous désirons, et non l'inverse) ; donc chacun ses désirs,
chacun ses vérités : l'anarchiste désire un monde sans domination, donc
il trouve juste une société sans Etat, le végétarien désire ne plus
faire souffrir les animaux, donc il trouve injuste de les manger (le
carnivore désire manger les animaux, donc il est influencé par ce désir
quand il minimise ou nie la souffrance animale). MAIS ça ne veut pas
dire que tout se vaut (=nihilisme) : celui qui fait un effort pour bien
agir, en réfléchissant, vaut mieux que celui qui est prisonnier de ses
habitudes ou pulsions, et s'en sort en disant "à chacun sa vérité". Donc
Chercher la vérité, tout en sachant qu'on ne l'atteindra pas vraiment
avec une certitude absolue, vaut mieux que pas la chercher du tout, ne
jamais réfléchir ; voir cours sur utilitarisme (diaporama sur la
morale) : un utilitariste ne sait pas rigoureusement ce qui est bien ou
mal, dans telle ou telle situation, mais il essaie de s'approcher de la
connaissance de ce qu'il faut faire, par un calcul des conséquences, le
plus précis possible.
Si on se situe dans d'autres domaines, on peut relativiser ce phénomène
du désaccord : en sciences, il y a bien accord, consensus sur un certain
nombre de vérités ; par ex., la probabilité pour qu'aujourd'hui la
théorie de l'évolution de Darwin soit réfutée est très faible. En
histoire, Les camps de concentration ont bien existé par ce qu'un nombre
considérable de preuves font système et convergent vers cette
affirmation.
argument n°2 : la vérité est relative.
oui, c'est vrai , d'abord pour toutes les raisons vues plus hauts, mais
aussi parce qu'on ne perçoit pas le monde de la même manière, nous
sommes tous différents ; mais on peut dépasser ce phénomène, dépasser
le stade de la perception personnelle, c'est tout l'effort de la
science.
On peut avoir toute sorte de théories, même les plus farfelues ( la
terre est plate, Macron est un reptile, etc), mais la raison exige que
l'on SUBORDONNE la théorie aux faits : "l'expérience est reine, la
théorie lui est subordonnée" dit Aristote. On ne peut pas dire n'importe
quoi, contre les faits.
argument 3 : "Prouve ta preuve"
on verra dans la suite du cours, qu'on peut considérer certains énoncés
comme évidents et n'ayant pas besoin d'être prouvés ; donc on est pas
obligé de toujours prouver la preuve qu'on avance, au risque de ne
jamais dans sortir. Ce qui ne signifie pas que les hommes disposent de
vérités éternelles pour toujours, on verra comment en sciences, les
vérités évoluent, sont prises dans des histoires.
Grand jeu surprise : la/le premier qui m'expliquera ce que vient faire cette image dans ce cours gagnera un bon d'achat chez Bricorama :
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